
L’auto-éditon : oui, mais de qualité !
Lorsque l’on parle d’auto-édition, les gens pensent souvent : choix par dépit. Ils se disent que l’auteur s’est vu rejeté par toutes les maisons d’édition et qu’il n’a d’autre choix s’il veut voir son livre en librairie.
Je ne suis pas d’accord.
L’auto-édition est un choix réfléchi pour beaucoup d’entre nous. Elle est synonyme de liberté. Liberté dans la trame narrative. Liberté dans le choix des prestataires.
Pourquoi l’auteur ne serait pas libre dans sa trame narrative ? L’objectif premier d’une maison d’édition est de vendre. Ils connaissent les tendances du moment en termes de lecture et peuvent vous demander de modifier des passages de votre manuscrit pour qu’il soit en accord avec les attentes des lecteurs.
Au fond, ce n’est pas forcément une mauvaise chose…, mais lorsque l’on est auteur, que nous avons mis toutes nos tripes dans notre écrit, il est difficile d’accepter de le modifier pour des raisons « marketing ».
Le choix des prestataires est-il vraiment important ?
Oui ! Se voir imposer un graphiste qui ne correspond pas à notre écrit est terrible. La pire chose qu’il puisse arriver à un auteur est d’avoir honte de sa couverture !
Il en va de même pour les correcteurs. Il est important, à mon sens, d’avoir une bonne relation avec la personne qui va relire et corriger mon manuscrit. Le dialogue est primordial lors de cette étape, sans quoi il y aura des malentendus et des cafouillages…
Pour les autres, et en particulier les imprimeurs, cela dépend des valeurs de l’auteur. Par exemple, pour mes romans, je voulais du made in France. Alors j’ai cherché une maison d’auto-édition qui pouvait me le garantir.
Tout ceci a un coût ! Et pas des moindres. Certains auteurs se passent de professionnels et font tout eux-mêmes : la relecture, la correction, la couverture, la mise en page et la négociation avec l’imprimeur. Je suis particulièrement impressionnée par la palette de talents qu’ils ont réussi à développer.
Cependant, si l’auto-édition a si mauvaise presse, c’est peut-être parce que trop d’entre nous négligent l’importance d’une véritable correction par un professionnel (et non un logiciel) et la qualité d’une couverture créée par un artiste. C’est bien dommage, parce que parfois, pour qu’un bon livre devienne une véritable pépite, il ne manque pas grand-chose…
Et vous ? Quel est votre avis sur l’auto-édition ?
Texte de L. S. Martins.
Image par Marisa Sias de Pixabay : Livres Une Bibliothèque Lis – Photo gratuite sur Pixabay